UNE SECONDE SEMAINE CHARGÉE (V) : SE DÉCIDER

Réfractométrie au Rec d'en Fourtou
Réfractométrie au Rec d'en Fourtou

 

Vous m’apercevez,

« plexus solaire »

- comme on dit – saillant,

en train de récolter un des élements d’une décision extrêmement difficile

cette année :

vendanger ou pas .

 

 

 

D’ordinaire, c’est la dégustation des baies, et elle seule, qui dicte mon verdict, parcelle par parcelle. Pour la récolte 2013, il me faut composer avec des paramètres supplémentaires : la maturité des pulpes est très hétérogène et les sangliers, aidés de quelques chevreuils, prélèvent cette année une taxe inacceptable sur mes parcelles, éloignées de tout. J’ai perdu au moins la moitié de ma vendange dans la panse de ces brutes.

 

Nous sommes jeudi soir au lieu-dit Rec d’en Fourtou, à droite de la route qui mène d’Estagel au Col de la Dona, une jolie clairière où 70 ares de carignan (1977) attendent nos sécateurs. Christine me pousse à rentrer le raisin : « Regarde, ils ont déjà tout grignoté ! ». Elle finira par l’emporter : nous avions vendangé le Rec d’en Cruels (carignan 1950) à nous deux en moins d’une heure et, le vendredi, Fourtou et La Loute ont rejoint la cuve.

 

Au moment d’écrire ces lignes, après 36 heures de macération pré-fermentaire à froid pour extraire le maximum de fruit, la cuve est en train de former son chapeau de marc. Nous aurons un « petit » degré (entre 13,5 et 14 vol %) et un profil aromatique proche de 2010. Enfin, c’est ce que je pressens à l’aube du vrai départ en fermentation. La vendange était parfaitement saine et le jus présente les arômes de framboise caractéristiques de ce quartier.

 

 

Ça, ce sont les moments les plus extatiques de la vie d’un vigneron !

 

 

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