ON NE LÂCHE PAS LES AMARRES

La Montagne de Lans au lever du jour
La Montagne de Lans au lever du jour

En plein coeur du pays

de la « noix de Grenoble »,

la bourgade de Tullins

occupe le piémont du

plateau de Chambaran.

De l’autre côté de la

plaine de l’Isère, on découvre

la Montagne de Lans

au sud-est, épine dorsale du Vercors, et la face « arrière » du Massif de la Chartreuse, plus au nord.

Au-delà, c’est Grenoble.

 

 

Nous nous servons de Tullins, décrite par Stendhal, comme point de départ pour nos dégustations dans la région. Plus haut, vers les Savoie, il faut savoir parler russe, manier la Kalachnikov et accepter de payer « l’assurance incendie » sous peine de nombreuses factures non-honorées : pas pour nous.

 

Richard Armand, comptable grenoblois collectionneur de jouets anciens, a décidé de prendre sa retraite dans ce lieu paisible et propose 4 chambres d’hôtes installées avec goût (Les Amarres) dans une ancienne entreprise agricole, au sein même du séchoir à noix. Son épouse, que nous n’avons pas encore rencontrée – elle vadrouille apparemment volontiers – y organise régulièrement des séminaires de peinture et de relaxation.

 

Jadis, quelques vignes occupaient le couloir qui va de Valence à Grenoble. A présent, on y croise des hectares et des hectares de maïs et quelques céréales, parfois un peu de tournesol, mais surtout des noyers à perte de vue. On raconte qu’on peut suivre une route pendant 58 km sans rencontrer d’autre culture.

 

La cueillettte – deux rouleaux coincent le tronc et le tracteur secoue l’arbre – a eu lieu début octobre cette année et c’est à présent la période du séchage des noix. On entend de ci de là les souffleries qui propulsent l’air chaud sur les bacs de noix débarrassées de leur brou et triées puis calibrées. Jadis, on étendait les fruits sur des liteaux étagés dans des bâtiments ventilés par des claires-voies, pour les sécher. Il fallait régulièrement les retourner au rateau. Le tout fait un peu penser aux « malting-floors » traditionnels des distilleries écossaises d’antan.

 

Chez les Armand, le gîte a été aménagé avec goût et le visiteur dispose d’une jolie terrasse donnant sur un vaste jardin aux couleurs magnifiques en ce début d’automne. La cuisine propose la possibilité de fristouiller un repas simple. Il y a aussi un séjour aux tons dans la gamme des blancs répondant à des essences de bois très clair (pin, noyer clair, hêtre ...) où il doit faire bon lire et paresser ... nous n’en avons pas eu le temps. Cette coquine de Christine a en effet choisi de prospecter par là au moment où sa cadette suit un stage de formation sur ... Grenoble, avant de faire la saison d’hiver dans les stations de l’espace San Bernardo, au pied du Mont Blanc, à hauteur du célèbre Col du Petit Saint Bernard. La soirée se passe donc ... à arpenter la grande métropole alpine, ce qui n’a rien de désagréable. J’y ai circulé en polo à manches courtes jusqu’à 10 heures du soir tant l’atmosphère était clémente. Il faut dire que le repas pris dans un restaurant thaïlandais tout nouvellement installé (Le Bane Mae, rue Condorcet), peu onéreux et exquis, nous avait mis de l’énergie plein le ventre (piment et curry rouge).

 

Voici donc une des autres « bonnes adresses de la Coume Majou » :

Les Amarres à Tullins

 

T° : 06.16.13.86.42

 

 

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