AN ANNOUNCEMENT, BUT NOT FROM GENETIC CONTROL

A new skin for an old ceremony
A new skin for an old ceremony

 

 

 

 

 

 

 

Mon goût pour les

premiers albums du groupe

de rock progressif anglais

Genesis

ne s’est pas démenti.

Mon titre fait allusion au

« Get ‘em Out by Friday »

de Peter Gabriel et ses potes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous annonce avec bonheur que les conditions particulières des vendanges 2013, et notamment la coulure sur le grenache, ont eu au moins une conséquence heureuse : j’ai reconduit la Cuvée Miquelet, qui n’avait pas été produite depuis 2005, ma première vendange, où elle avait obtenu une étoile au Guide Hachette d’ailleurs.

 

Notre Cuvée Miquelet 2013, comme en 2005, consistera principalement en grenache issu de la très belle vigne du Clots d’en Couloms à Saint-Paul de Fenouillet, plantée en 1995 par mon collaborateur José et son papa. Il en est d’ailleurs toujours propriétaire et je suis son fermier. Le complément provient des carignans du Roc Blanc (1987), tout comme en 2005. Ici, c’est un vacant communal, càd que la partie végétale m’appartient, mais c’est la commune d’Estagel qui possède le foncier, pour lequel je paie un loyer annuel. Elle a un défaut énorme : le rendement est ridicule (moins d’une tonne de raisin par hectare, même les bonnes années). Par contre, c’est le jus le plus « sauvage », le plus marqué par la garrigue, de toutes mes parcelles. Agnès Graugnard, du Domaine Arcadie, une excellente vigneronne et aussi oenologue diplômée, elle, y était ma voisine. Elle a arraché il y a deux ans, alors que sa vigne était très bien tenue (un peu plus soignée même que la mienne car ses salariés sont plus aguerris au lourd travail physique que votre vieil ami Léon), car elle trouvait le faible rendement réellement insoutenable sur le plan économique. Elle a d’ailleurs raison.

 

J’a fait cette fois « cuve commune », ce qui veut dire que, comme c’était souvent le cas à Châteauneuf-du-Pape jadis, j’ai encuvé tous les raisins (grenache et carignan) ensemble et ils ont fermenté en même temps. Ce fut possible grâce à la contemporanéité des maturités sur ce millésime. Les vieux disaient que l’homogénéité de la cuvée y gagne. Je n’ai pas d’avis péremptoire sur le sujet et l’expérience valait la peine. Pour l’instant, la densité est de 995, ce qui veut dire que le vin a encore quelques grammes de sucre à fermenter, mais il travaille toujours avec bonne volonté. Nous décuverons la semaine prochaine, après un mois pile de macération. J’ai vinifié « du bout des doigts » (2 délestages seulement et des remontages quotidiens prudents) ce moût dans une grande cuve de béton recouvert d’époxy et il n’a jamais dépassé la température de 22°C. Pour l’instant, le nez est encore incroyablement fruité (cassis et fraise), porté par le gaz carbonique, et la bouche est d’une souplesse intense. C’est le profil du 2005, mais obtenu beaucoup plus tôt. Je suis très excité par ce résultat. Si la presse est belle, elle lui apportera encore un peu plus de « back-bone ». On verra.

 

Revenons au 2005 : j’avais dû mettre en bouteille une partie de la cuvée dans des bouteilles transparentes et sans étiquette, car il y avait erreur sur le volume total. Il n’est pas facile, à 100 ou 200 litres près, d’estimer le contenu d’une cuve sans jauge qui sert pour la première fois et la capacité renseignée par le propriétaire précédent était « approximative ». Lui ne vinifiait que du vrac. J’ai à présent fait refaire une petite série d’étiquettes « new look » (illustration de ce blog) et vais transférer ces flacons dans des bouteilles foncées, allongées et pourvues d’un bouchon Vinolok®, en éliminant le dépôt de tartre. Elles seront disponibles à la rentrée de janvier, moyennant un surcoût modique.

 

 

 

Pour le reste, nous arrivons au bout du stock (environ 1000 cols encore)

et certains restaurateurs nous en réclament toujours.

La 2013 – mise à l’été 2014 - sera la bienvenue ! 

 

 

 

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