BLOGUER N’EST PAS JOUER

Ferdinando Nicola Sacco
Ferdinando Nicola Sacco

 

 

 

 

 

Je n’en suis pas sûr !

 

 

 

 

 

 

Mon dernier billet vient de donner naissance à un échange de courtes phrases entre les individus concernés. Depuis maintenant plus de deux années pleines que je me livre à cet exercice presque quotidien – j’en rate peu – et parfois pluriquotidien, je me rends compte que j’aurais à présent du mal à m’en passer.

 

Les raisons en sont multiples. J’éprouve un plaisir énorme à l’écriture, presque sensuel, toujours charnel en tout cas, même si je n’ai jamais su faire courir la plume sur le papier : je ne suis pas d’une dextérité diabolique, sans être franchement maladroit.

 

Si on écrit, ce n’est pas forcément pour être lu, mais toujours dans l’espoir que ceci pourrait arriver néanmoins. Cela force à soigner un peu la formulation, et l’orthographe, et à mettre un rien d’ordre dans ses pensées.

 

Parfois, cela « désennuie » je suppose. Mais j’ignore l’ennui : je n’en ai pas le temps.

 

Souvent, cela détend et nous distrait des soucis de l’instant. Et cela, par contre, j’en ai grand besoin.

 

Mais le plus fréquemment, on écrit pour dire aux autres sa joie, sa sympathie, son enthousiasme, sa gratitude ... ou même leur contraire parfait. Dans ce cas, beaucoup de gens hésitent. Moi-même, j’y regarde à deux fois. Mais il faut aussi, sans doute, pouvoir rendre public sa tristesse, sa rancoeur, son désespoir ou son dépit. Qu’en pensez-vous ?

 

L’avantage du blog, c’est qu’il ne coûte rien – ou si peu – à celui qui le compose, et non plus à celui qui veut bien le lire, quand il le souhaite, aussi souvent qu’il le souhaite et en l’interrompant à son gré. Grande liberté.

 

Enfin, le blog est un instrument sensationnel de renforcement de l’ego. Pour moi, c’est certainement sa fonction première : on se sent Ziggy même sans le talent de Bowie ; on devient Arthur – Schopenhauer ou Rimbaud – même loin de Nüremberg ou de Charleville ; on réinvente Maldoror même si on est plus cocasse que Ducasse.  

 

 

Here’s to you, Nicola and Bart ... et tous les autres !

 

 

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