Je vous avais expliqué ma perplexité (ICI) devant l’emprisonnement d’un groupe de Templiers dans une partie des fortifications de la bastide de Domme (Lot) et l’affirmation que Philippe le Hardi (1342-1404) aurait fondé la bourgade. Il me manquait au moins un demi-siècle pour accepter la contemporanéité.
En effet, Philippe II de Bourgogne, le dernier fils de « Jean le Bon », dut son surnom de « Hardi » à sa vaillance au cours de la bataille de Poitiers (celle de 1356), même si les armées françaises y furent défaites et son père et lui emmenés en captivité. Il se retrouva plus tard suzerain et du Duché de Bourgogne et du Comté de Bourgogne, étant à la fois Duc de Bourgogne et Comte de Flandre et d’Artois, excusez du peu.
Mais il n’est pas le bon Philippe. C’est Philippe III de France, un vrai Capétien, né à Poissy en 1245, dont il s’agit. Et là, les dates me conviennent mieux : notre homme a pu ériger cette ville et laisser au fourbe Nogaret le temps de trahir les pauvres chevaliers du Christ sous le règne de son fils, l’infâme Philippe IV « le Bel », en ce funeste vendredi 13 octobre.
Il était lui-même le fils de Saint-Louis et de Marguerite de Provence. Il était vaillant au combat, certes, mais d’un caractère peu trempé à la ville et aux affaires. Il finit par venir mourir à Perpignan - tiens-tiens - au cours de la désastreuse croisade d’Aragon où il s’en était pris à la Catalogne.
Cela m’apprendra à vouloir trouver mes ancêtres partout
- Salut, Charles-Quint ! – et à ne pas rendre
à Philippe le Hardi ce qui lui appartient.
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