RÉFLEXIONS SUR UN AUTRE CÔTÉ DES ARCS 1800

Un lieu de villégiature généralement agréable
Un lieu de villégiature généralement agréable

 

 

 

 

 

Les Belles Challes,

par un jour de quiétude.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commençons par un peu d’étymologie. La racine pré-indo-européenne « cal- » signifie « abri ». Elle a donné « chalet » en français et de nombreux toponymes, comme les Challes dans le massif des Bauges. En latin, elle est devenue quietus, le calme : quelle ironie.

 

Vous découvrez la Civale devant la porte d’entrée du bâtiment, plusieurs centaines de propriétaires, dont un grand nombre a confié la location de leur bien à des sociétés de service qui ne font pas l’unanimité parmi les usagers, c’est le moins qu’on puisse dire. Par le passé, j’ai eu l’occasion d’être du côté des « consommateurs » et n’ai jamais eu à m’en plaindre personnellement. A l’inverse, de nombreux propriétaires sont peu satisfaits des services rendus et on parle même d’occupation « cachée » du bien. Evidemment, il s’agissait toujours d’oublis, de confusion ou d’erreurs des secrétaires, paraît-il. Vous arrivez sur place à l’improviste lors d’un créneau « libre » et ... vous découvrez des locataires inattendus et non annoncés. Une autre fois, c’est le compteur d’électricité et d’eau chaude qui a tourné, alors que le logement était réputé vide.

 

Dans un pays comme la France, où le politiquement correct est de mise et où les avocats des capitalistes me traîneraient en justice pour diffamation, je ne peux évidemment pas citer les raisons sociales de ces entreprises, mais les faits sont avérés.

 

Ici, j’ai eu l’occasion de jouir de ce bien à plusieurs occasions – merci Patou – et ai contribué à son isolation phonique en « bricolant » sur place quelques jours au moment de son acquisition. A part un trublion fêtard occasionnel qui rentrait saoul des discothèques vers 5 heures du matin, j’ai toujours beaucoup apprécié la qualité du lieu : proche des pistes, à proximité de la galerie marchande bien fournie (excellent boulanger notamment), entretien du bâtiment et des commodités sanitaires sans reproche ... Une fois, un groupe – tiens tiens – de Suédois en goguette a fait du foin durant toute une nuit, à en faire trembler toute la structure, qui résonne fort.

 

Cette fois-ci, c’est un contingent de Britanniques fort de 1200 âmes – si on peut les appeler comme cela – qui nous a gâché quatre nuits d’affilée (entre le 15 et le 18 décembre). Âgés de 18 à 25 ans environ, donc plus des pubères sans retenue, ils ont fait la bamboula dans les coursives et tambouriné sur toutes les ballustrades 4 nuits durant, de 22 heures à 6 heures du mat, beuglant, chantant et vômissant à l’unisson : manque d’éducation, alcool moins cher qu’au UK, ecstasy, coke et shit ont fait leur effet. Je me demande comment ils ont pu fréquenter les pistes après cela. Je suppose qu’ils n’y ont pas posé leurs lattes. Cette fois, c’est la société CIS, un des prestataires de services majeur dans les Alpes, qui avait concédé ces locations, à bas prix, et sans aucune présence de vigiles. Je suppose que c’est légal et on ne peut pas les empêcher de vouloir rentabiliser les biens qu’ils gèrent. Mais éthiquement, c’est indéfendable.

 

J’entends déjà d’ici les faux démocrates : « pas de vigile, pas de caméra de surveillance, tu es un facho .... ». Et bien si : la police municipale est au nombre de ... trois personnes (à raison de 35 heures par semaine), la gendarmerie locale est fermée jusqu’au 20 décembre et la brigade la plus proche se situe à Bourg St Maurice, dans la vallée à 25 minutes de route .... Donc, il est du devoir du loueur, qui sait pertinemment bien que la psychologie de groupe mène facilement au hooliganisme, d’assurer la tranquilité des lieux et de garantir la pleine jouissance des autres occupants. De même, la station qui se réclame d’un caractère familial (et s’offre même le luxe d’un label allant dans ce sens) porte sa part de responsabilité : office du tourisme, urbanisme et même vous, Monsieur le Maire. Je ne sais pas qui vous êtes et ne vous fais pas un procès politique juste avant les élections.

 

J’ajoute que des enfants, ou des adultes plus âgés, pourraient même subir des accidents de ski, ou cardio-vasculaires, suite à un manque de sommeil prolongé. Qui en assumerait la responsabilité ?

 

Bien contents de toucher les taxes de séjour et les impôts fonciers, d’empocher les tarifs exorbitants des parkings obligatoires, d’engranger les commissions, les « responsables »  locaux sont en cause : services de l’état et de la municipalité, politiques, agences de location, tous ensemble. Mais cette fois, c’est clairement l'agence qu’il faut montrer du doigt, pour sa légèreté et son manque de pro-activité.

 

Les Arcs 1800 possède beaucoup d’attrait et on s’y sent bien.

Il ne faudrait pas que d’autres épisodes comme celui-ci

entament la réputation de la station.

 

 

 

PS :  je certifie que tout ce que je décris ici est le reflet exact de la réalité et ne

        subit aucune déformation par exagération.

 

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