AU BOUT DU LAC BLEU

 

 

 

C’est dans

une cluse séparant

les Bornes des Bauges,

en Haute-Savoie,

qu’il faut aller chercher

la jolie ville d’Annecy,

au bout de son lac.

 

 

 

Tout s’est passé comme ça : devant les tarifs exorbitants des remontées mécaniques en station, j’ai estimé qu’une demi-journée de ski – merci Patou, on s’est bien amusés – suffisait à mon bonheur, ainsi qu’à ma carcasse peu entraînée pour le moment. On irait donc visiter Chamonix et, sans doute monter vers la Mer des Glaces ou bien le Pic du Midi.

 

Las, c’est pile-poil cette semaine-là que les engins sont arrêtés pour leur révision annuelle. Donc pas de Chamonix, et même pas de Val d’Arly : ni la Megève des Rothschild, ni Sallanches pour la cuisinière de l’homme d’Astaffort – dont le gentil troubadour n’a, soit dit en passant, jamais été le maire.

 

Et c’est encore PV, qui s’y était rendue 20 ans auparavant, qui suggère : - « Et si vous alliez à Annecy ? » Moi, j’en connaissais le « bout du lac » et ce qu’on aperçoit depuis la départementale 1508 – qu’est-ce que j’allais d’ailleurs y faire, cette fois-là ?

 

Annecy est française – (oui, Môssieu) depuis que la Savoie l’est devenue. Là non plus, la volonté des populations n’a pas forcément été prise en compte : je ne suis pas sûr que tous les Savoyards se sont réjouis du privilège de devenir un citoyen de l’Empire, ni non plus tous les habitants du Comté de Nice (réputés sardes !).

 

Mais revenons-en à la ville : j’avoue avoir été charmé. C’est probablement plus pittoresque que Colmar et Strasbourg réunies, auxquelles elle ressemble furieusement. Tout le centre historique est piétonnier, ou tout comme. Une moitié des boutiques sont ... alimentaires, avec notamment beaucoup de pâtissiers, de confiseurs et ... de chocolatiers. Pas de « tag », très peu de dégradations et des façades fort bien entretenues. Parfois, cela fait « Eurodisney » ou Singapour. On s’attend à découvrir des placards électoraux d’extrême droite sur chaque panneau d’affichage et bien non, même pas. La ville serait d’ailleurs plutôt de « centre droite », depuis longtemps.

 

Par contre, passez-y pour croquer un morceau ou vous ravitailler, mais ne comptez pas y faire vos emplettes, à moins de travailler en Suisse ou d’appartenir vraiment à la caste des « happy few ».

 

Nous avons participé à la chaîne alimentaire locale, en nous enfilant perches et filet de ferra du lac. Le restaurant proposait un vin de mondeuse blanche, dont j’ignorais l’existence. Malheureusement, il n’y en avait plus.

 

 

C’est après quasiment 5 heures de déambulation, sans but précis,

que nous avons repris la voiture dans le parking souterrain,

pour un peu plus de 5 euros ! On y retournera.

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Bertrand NINOVE (vendredi, 10 janvier 2014 21:35)

    Cher Luc,

    Quel dommage. J'étais à 30 minutes d'Annecy depuis le 20 décembre dans un chalet que nous avons acquis en bons capitalistes, mais gardant un peu de sens social, et nous t'aurions reçu avec grand plaisir. Ce sera partie remise j'espère. Si tu aimes la Haute-Savoie, n'hésite pas à me contacter.

  • #2

    luc charlier (samedi, 11 janvier 2014 08:31)

    Dommage effectivement, je ne savais pas. Mais nous devrons y aller plus souvent pour raisons de clientèle et je compte bien profiter de ton offre. Bonne année à toute ta "sainte" famille.