JE GLISSE MA QUENELLE

Forte impression au soleil couchant
Forte impression au soleil couchant

 

Avant d’aller

transformer en

pot au feu savoureux

ce qui reste

de la carcasse

de notre oie sylvestre –

qui a déjà nourri

deux fois

trois bons appétits –

je vous glisse en douce

ma quenelle.

  

 

L’illustration que voici permet de distinguer, à la droite du champ, un établissement symbolisant le lobby capitalisto-judéo-oecuménico-pneumatico-gastronomique, un restaurant courant derrière son premier macaron Michelin. Je précise qu’il n’est pas client. Elle nous montre aussi, un peu plus à droite, le minaret de la mosquée al-shariff-al-Leucate et, en bordure de l’image, la Ziggourat d’al-Frankhi-al-ouskjèmimailunett’.

 

Suivant vos intentions, et le degré de mal que vous souhaitez me faire, vous pourrez commenter cet entrefilet de différentes manières. Moi, je trouve l’image jolie et son effet de silhouette très réussi. Le blanc et le noir s’y cachent – ebony & ivory – derrière la parfaite harmonie du soleil déjà ponant.

 

Entre un pilote automobile – très respectable par ailleurs – défrayant la chronique suite à un banal accident de ski, certes malheureux pour lui mais sans aucune incidence sur le cours des choses dans le monde, et le geste insignifiant d’un joueur de football en fin de carrière, qui plus est observé dans un stade de deuxième zone où on en ignore jusqu’à la signification (comme moi d’ailleurs), voilà de quoi l’actualité officielle, mainstream, est faite en ce début d’année.

 

Pendant ce temps, « Bruxelles » - oui quoi, eux, Bruxelles – font passer des textes qui placent l’industrie agro-alimentaire dans une position de force telle que, d’ici peu de temps, nous mangerons TOUS la même chose, partout. Au début, cela aura encore la forme et la couleur de notre alimentation habituelle ... d’avant, de « quand on était petit ». Ensuite, très peu de temps plus tard, ce seront des poudres en sachet et des pommades en tube qui n’en auront plus que le nom.

 

Peuples du monde – et pas rien que les gastronomes – soulevez-vous contre les semences homologuées obligatoires dans le maraîchage et contre les reproducteurs à semence homologuée dans l’élevage. Les lobbyistes du Berlaymont, les commissaires, les parlementaires européens, eux, vont se gaver à nos frais dans les restaurants de haut vol qui continuent de défendre – et j’en suis heureux – une conception humaine de l’alimentation, tandis que tous leurs techniciens, à 100.000 lieues de la réalité, pondent des textes - et les font ensuite voter – dictés par les grands groupes de la malbouffe.

 

Nous, le peuple d’en bas (soit 99,99999 % de la population du globe),

c’est sûr, ils nous l’enfoncent bien loin, leur lyonnaise !

 

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Denis Boireau (jeudi, 02 janvier 2014 14:06)

    Je dois avouer que je suis beaucoup moins au fait de l'actualite que toi, et donc je ne comprend qu'une petite partie de tout ca. Ca ne m'ennuie pas de ne riencomprendre a tes allusions aux pilotes et footballeurs, mais pour les graines et semences j'aimerai des details. A ma connaissance en France on peut essayer de reproduire ce qu'on veut aussi bien en plantes qu'en animaux. Il y a meme des aides a l'elevage pour ca! Je connais des entreprises dont l'activite principale est de produire des graines de legumes anciens et oublies, d'autres en creent de nouvelles, donc forcement non-homologuees.
    Ne melangeons pas les cahiers de charges (IGP, AOC, labels, certifications, races, etc) qui sont du domaine contractuel et auxquels l'adhesion est volontaire, et la production non protegee.
    Pour le chevres tant qu'on ne revendique pas une race on peut faire reproduire qui on veut - ou alors j'ai rate quelque chose?

  • #2

    Luc Charlier (jeudi, 02 janvier 2014 17:13)

    Bonne année, Denis.
    Ta réponse me plaît à deux niveaux : oui, tu as raté quelque chose, et quelque chose d’important. Toute une série de directives européennes sont en phase de mise en place qui INTERDIRONT à quiconque (pro ou amateur) de semer des graines n’ayant pas obtenu le « feu vert » des commissions européennes ad hoc, pour quelque végétal que ce soit. Donc, fini les tomates anciennes etc, et fini, pour le jardinier du dimanche, de recueillir lui-même les pépins de ses citrouilles et de les planter. De même, ma copine Alison n’aura plus le droit de faire appel à un bouc de son choix, mais devra passer par les services du tout petit nombre de géniteurs habilités dans son département ! Il ne s’agit pas d’AOC ni de « subsidiable », il s’agit de toute production vivante, animale ou végétale !
    Voilà un site (parmi d’autres) qui en parle : http://lesmoutonsenrages.fr/2013/05/10/la-commission-europeenne-va-criminaliser-presque-toutes-les-semences-et-plantes-non-enregistrees/. Ou encore : http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=1168
    Deuxième sujet : le fait que tu ne comprennes rien à mes « fines » allusions me fait plaisir. Il y a 3 jours, je n’y aurais rien pigé non plus : c’est dire le peu d’importance que cela a. Toutefois, la « presse » n’est pleine que de cela, comme j’ai pu le vérifier durant ces 3 jours de « demi-congé ».