DEUX ANECDOTES AU FIL DE LA TOILE

L'arche in situ à Corneilla-de-la-Rivière
L'arche in situ à Corneilla-de-la-Rivière

 

« Il y a des temps

où l’on ne doit dépenser

le mépris qu’avec économie,

à cause du grand nombre

de nécessiteux. »

 

Mémoires d'Outre-Tombe (1848), Chateaubriand 

 

 

 

Cette citation de Chateaubriand, découverte fortuitement sur un blog, s’applique parfaitement à la presse « People » française et à la grande presse en général, sous réserve de remplacer le mot « mépris », un sentiment que je désapprouve chez les autres autant que je le réprime quand il me survient à moi, par « réprobation ».

 

On nous met à la une des informations dignes tout au plus de la rubrique « chiens écrasés » dans les faits divers, alors qu’il se passe partout des événements très importants pour la marche du monde, et même dans l’hexagone, et qu’ils sont relégués au second plan. Je ne vais pas en faire des tonnes, mais je pense que ce n’est pas l’internet ni les blogs qui ont tué la presse écrite, c’est sa piètre qualité qui l’a mise à mort. Pourtant, je souhaite ardemment une presse libre, forte et indépendante.

 

Mon deuxième sujet du jour provient de cet entrefilet découvert, aujourd’hui lui aussi, au fil de LiveScience.

 

J’ai toujours été fasciné par l’épopée templière. Encore gosse, la croix pattée rouge sur les chasubles blanches, un temps assimilée à Ivanhoé – allez savoir pourquoi – tenait dans mon imaginaire une place semblable à celle de Jean-Claude Drouot dans le rôle du beau Thierry-la-Fronde avec ses collants verts (malgré la télé N/B) bien moulants (oui oui).

 

Ensuite, le rayon de ma bibliothèque qui est consacré à cet aspect fascinant du début des Croisades d’une part, des dérives de la foi d’autre part et de la cupidité de la royauté française enfin, n’a cessé de croître. Mais j’avoue, ce qui décevra les amateurs de mystères, de filiations cachées et de continuité médiévale jusqu’à nos jours, que la « mission cachée » des onze premiers pauvres chevaliers du Christ au sein du Temple de Salomon – ou tout autre bâtiment – puis les pérégrinations de leur « trésor », leur fantaisiste prolongement dans la franc-maçonnerie ou le rosicrucianisme, les affabulations du bon abbé Saunière dans la Haute-Vallée de l’Aude ne me convainquent nullement. Mais c’est amusant.

 

Allez, un petit résumé pour ceux qui n’ont lu que Druon – ou bien, pire encore, n’ont vu que la série télévisée : l’Arche d’Alliance (Aron ha’Edout), ce coffre précieux contenant les Tables de la Loi avec les Dix Commandements, fut donné à Moïse sur le Mont Sinaï. Une fois le Tabernacle achevé dans le Temple de Jérusalem, il reçut les précieux manuscrits fondateurs d’une grande partie de notre morale, de nos rapports sociaux et ... de nos dissentiments et querelles actuelles.

 

Mais j’ai utilisé un raccourci : en quittant l’Egypte pour se rendre au pays de Canaan, l’Arche alourdit la marche des Lévites qui cheminent en tête des autres tribus, traverse le Jourdain et fait tomber les murailles de Jéricho (alors que Verdi ne dirige pas une fosse d’orchestre jouant à plein volume). Après d’autres péripéties – mais vous devrez acheter Le Livre – c’est le roi David qui achemine le coffre à Jérusalem, avant que, le Saint des Saints terminé, le roi Salomon ne l’y dépose. Ouf !

 

Et puis, zou, plus d’Arche ! Nada, niente, que dalle !

 

Si vous êtes sages, Léon vous racontera d’autres épisodes plus tard. Entretemps, le Prof. Davila (St Andrews University) vient de terminer une traduction anglaise du Emek Halachah, publié en 1648 à Amsterdam, et sensé nous fournir des indications sur différents trésors provenant du Temple de Salomon. Heureusement pour moi, ce vieux texte ne dévoile rien.

 

Je vous offre donc LE scoop :

c’est à la Coume Majou que repose

le précieux coffret en acacia, doré à la feuille.

Lors de la dernière visite de contrôle pour notre ODG,

j’ai surpris les deux inspecteurs en pamoison devant mon sigle.

D’accord, il est bien joli et déposé à l’INPI, mais quand même !

 

 

 

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