IL N’Y A PAS DE MAISON PRÈS DU CANAL

3 km à pied, ça use, ça use ....
3 km à pied, ça use, ça use ....

« Après la mort de son père, médecin à Bruxelles, Edmée va vivre chez ses cousins à Neeroeteren. Ils ont une vaste propriété quadrillée par les canaux. Le jour de l'arrivée de la jeune fille, le père meurt et c'est Fred, l'aîné des cousins, qui devient le chef de la famille, laquelle comprend la mère et six enfants. Le malheur semble s'être abattu sur la maison... »

                              Note extraite de la quatrième de couverture                               d"'une édition de « La maison du canal »

 

Je me suis déjà livré à vous de la fascination envieuse que Simenon exerce sur moi. Oh non, je ne suis pas un adepte inconditionnel des romans policiers mais la rumeur selon laquelle le Liégeois rendait à son éditeur des manuscrits quasiment sans rature, et en premier jet, me sidère. Est-ce la stimulation exercée par sa belle métisse qui aiguisait ainsi son esprit ? Avait-il déjà à sa disposition les amphétamines et l’adrénaline du « pot belge » ? C’est possible. Ou alors, c’est la concitoyenneté de Maurice Grevisse (sans accent aigu) qui l’inspirait. 

 

J’ai lu, alors encore adolescent, d’une traite cette « Maison du canal » qui faisait partie de ma « liste de lecture » en seconde (notre « troisième » belge ). On nous obligeait à aller emprunter des livres dans une bibliothèque publique. A l’époque, cela m’irritait beaucoup. J’avais accès à des mètres de rayonnages privés, bien fournis et sans aucun interdit de quelque sorte, depuis que j’étais gosse. A posteriori, le caractère éducatif et socialement égalitaire de cette obligation m’est apparu. Pourquoi ne nous l’avait-on pas expliqué ? Toujours est-il que mon exemplaire de location sentait le renfermé, mais sa couverture cartonnée rouge avait quelque chose de désuet, de suranné et m’avait plu. J’en garde le souvenir du toucher, presque gluant, et de ses effluves évanescentes.

 

Esprit d’escalier aidant, je vous rappelle mes récriminations (ICI) lorsque Christine et Alison m’ont entraîné aux bords du canal de la Robine. J’ai dû parcourir les quelque 3 km (à l’aller d’abord, mais surtout au retour ensuite) que vous voyez se dérouler devant vous, pour peu d’intérêt touristique. Je n’en suis pas mort non plus.

 

Sur ce cliché, pris du pont qui sépare la partie « port » de Port-la-Nouvelle du bief du canal de la Robine, vous apercevez l’ouvrage d’art suivant et son reflet dans l’eau du canal. Ensuite, sur la droite, les bâtiments aux toits rouges (refaits à neuf) paraissent désaffectés. Et tout au fond, à la lisière de la forêt : l’écluse.

 

De notre point de vue juqu’à la ligne d’horizon,

le cours d’eau nous a quand même livré le spectacle

de plusieurs martins-pêcheurs

(j’ai vérifié l’orthographe du pluriel, illogique une fois de plus)

et d’innombrables espèces de mouettes, ainsi que de cormorans.

Allez, je ne regrette pas l’escapade, loin de là.

 

 

 

 

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