LA PALME OU BIEN NAPALM ?

"Herbicide orange"
"Herbicide orange"

 

 

 

 

 

 

 

Lalala-euh,

ce sont les rosbifs

qui ont commencé ....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On attribue souvent à l'administration Kennedy - un "brave type", paraît-il ! - la primeur de l'utilisation des défoliants comme stratégie militaire, avec comme but avoué de détruire les récoltes et les zones pouvant servir de camouflage. En fait, la toxicité respiratoire, neurologique et digestive ainsi qu'à terme le développement de cancers contribuaient à l'estime dont faisait l'objet ces produits auprès des chefs d'état major. Mais on parle ici de l'année 1961, début de l'Operation Ranch Hand. Il s'agissait d'un dérivé de trioxone, le 2-4-5-T, largement contaminé par des "impuretés" (volontaires ?) comme le TCDD, en fait une dioxine très toxique.

 

C'était: "Seveso venu d'en haut".

 

 

Et qui c'est qui le produisait, cet agent livré dans des bidons striés d'orange?

Nos amis de Monsanto, le bienfaiteur mondial de l'agriculture, et aussi la société Dow. Notez que votre vigneron préféré a été consultant pendant plus de trois ans pour Marion-Merrell .... Dow, avant et après sa reprise par Hoechst et Roussell, puis finalement Sanofi. Bon, en même temps, qui ne boit jamais d'eau de Badoit (Danone) ou de San Pe (Nestlé), cette dernière effectuant plus de 1.000 km en camion avant de nous parvenir, par dessus le marché? 

 

Mais, petit flash-back, nos amis anglais en ont été les précurseurs et c'est ICI (Imperial Chemical Industries) qui fournissait alors la substance, notamment après 1950 durant les Malayan "Emergencies". Il s'agissait de gazer la guerilla communiste dans la péninsule de Malaisie, sans utiliser ouvertement le terme de "guerre". En effet, les plantations d'hévéa et les mines d'étain, qui assuraient en partie la richesse du Commonwealth, faisaient l'objet d'un contrat à la Lloyd's excluant les guerres de sa couverture. 

 

Le napalm enfin. Il faut tout expliquer aux plus jeunes d'entre vous. Pour mes parents évidemment, les mauvais c'était les "Viets". Mais nous, mon frère Thierry et moi, quelque soit le jour de la semaine, étions horrifiés par l'aspersion de zones entières d'une substance qui brûlait lentement. Mis au point par LF. Fieser, un chimiste étatsunien extrêmement fier de son invention, ce mélange associait de l'essence à une poudre à base de naphtalène (na) et de palmitate (palm), qui constituait une espèce de savon ralentissant la vitesse de combustion et permettant de "coller" à tout ce qu'il touchait. En fait, le napalm n'a rien à voir avec l'agent orange, sauf que les deux ont été utilisés conjointement durant la guerre du Vietnam. En outre, comme pour les médicaments, vous aviez le choix entre diverses "présentations": la bombe ou le liquide pour aspersion.

 

Dans son billet d'hier (voir ICI), Jim Budd, le sanglier d'Epeigné-les-Bois, fustige un très grand vignoble chilien pour la duplicité de son message: développement durable d'une part et désherbage chimique... très durable aussi d'autre part. Le papier est bien fait, comme souvent chez notre pourfendeur de 1855.com et des malversations de l'entourage de R. Parker, entre autres nobles causes.

 

Il voit rouge dans sa quête verte pour bannir les agents oranges! 

 

Malheureusement, contrairement à cette fois-ci, Jim ne partage pas toujours mes vues - c'est son droit d'ailleurs. Je l'irrite souvent, même si nous défendons en de nombreuses occasions les mêmes points de vue et presque toujours les mêmes valeurs d'honnêteté, de fair-play, et d'équité. Dans quelques jours, une mésentente même pas cordiale va s'installer entre nous, comme chaque année. Il porte au pinacle le TdF. Comme lui, j'admire les surhommes que sont les cyclistes de la Grande Boucle: leur conditon physique, leur moral, leur capacité à souffrir et à se surpasser. Comme lui, je pense que les chances sont identiques: comme ils sont tous drogués par leur entourage - qu'ils en soient conscients eux-mêmes, totalement ou partiellement, ou bien entièrement naïfs - il n'y a pas d'injustice. Mais, à l'inverse de lui, je suis convaincu que les dés sont pipés en fonction d'intérêts commerciaux et surtout, surtout, je n'admets pas qu'on hypothèque de la sorte la santé et le futur de fantastiques athlètes, immolés sur l'autel du dieu monétaire. Les vrais responsables, même s'ils sont soutenus, épaulés et peut-être manipulés par les autres intervenants (fabricants, journalistes, sponsors, directeurs sportifs, soigneurs, pharmaciens, kinés ... la liste est incomplète) sont ...

les médecins sportifs véreux.

 

Honte à vous, messieurs, qui reniez votre serment d'Hippocrate

pour la plus vile des raisons : vos honoraires. 

 

 

 

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0