JE N'OSERAIS PAS ÊTRE CHEF

Faut être vachement toqué !
Faut être vachement toqué !

 

 

 

 

 

 

Heureusement,

personne ne l'a

jamais suggéré.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous mangeons à la table des restaurants qui nous font l'honneur de choisir nos vins, aussi souvent que possible. La première limitation est budgétaire : l'excédent brut d'exploitation (le gross operating profit des comptables et des analystes financiers) ne le permet pas, pour employer une litote. En outre, mon diabétologue préféré (je n'en ai heureusement pas) s'opposerait à tout excès indu.

 

Cela étant posé, en excluant les étapes "hors zone" lors de nos déplacements lointains, cela doit bien faire 20 à 25 repas par an. La plupart du temps, nous ressortons ravis, parfois même au-delà de toute expression. Cela tient au choix réalisé par Christine lors de ses contacts préliminaires, puis ensuite à la réaction des clients eux-même. S'ils ont pris le pari de mettre Coume Majou à la carte, alors que nos appellations roussillonnaises ne jouissent pas d'un prestige sans fin et que ma réputation dans l'hexagone n'est pas encore établie, c'est qu'ils font passer une certaine idée de la gastronomie avant d'autres considérations.

 

En gros, nous aimons bien nos chefs et ils nous aiment bien aussi, surtout Christine. Aussi, je prends régulièrement quelques heures - c'était le cas aujourd'hui - pour voir ce que les dîneurs écrivent sur eux. Je dis bien les dîneurs car les critiques gastronomiques professionnels, eux  .... pffff ! 

 

J'ai trouvé ces deux perles, que je vous recopie en substance, après avoir corrigé les fautes d'orthographe, de syntaxe et de grammaire en général.

 

Perle N° 1

 

Bon restaurant: le poisson est délicieux. Certes, il s'agit d'un restaurant réputé gastronomique mais tout est très cher: l'addition est astronomique. Temps d'attente trop long entre les plats. Les vins sont décevants et leurs prix exorbitants. Nous n'y retournerons pas, sauf si on est invités. Et encore !

 

Commentaire de LC: je vous jure que tout est vrai. Il s'agit d'un étoilé Michelin français, ayant gardé cette distinction depuis une dizaine d'années. Le chef est un homme discret, courtois, sensible et très travailleur. Je suis sûr que cela lui aura fait plaisir.

 

 

Perle N° 2

 

Une cuisine agréable avec beaucoup de saveur et des portions généreuses. Le personnel est efficace, discret et souriant. Pour le reste, rien que des déceptions : nous avons eu le tort d'accepter les suggestions du jour sans demander leur prix. Il était exorbitant, comme celui des vins. 

En résumé, ce restaurant est sans doute intéressant si l'on s'en tient à la formule du midi (note de LC: une vingtaine d'euros effectivement) mais sinon le rapport qualité/prix se dégrade. Trop déçu pour envisager d'y retourner.

 


Commentaire de LC: il s'agit une fois encore d'une table distinguée, reprise au guide Michelin, très prisée le soir et qui fait à midi un effort particulier pour remplir sa salle.

 

 

Il va de soi que, dans les deux exemples cités, la grosse majorité des autres commentaires sont très élogieux. Il va de soi aussi que je "zappe" les critiques émanant manifestement de rivaux jaloux ou de gens malveillants. Ils abondent également. Ici, il s'agit simplement de "clients" qui n'auraient pas dû entrer là. Ils ont fort bien mangé, et en quantité (!) et le personnel de salle s'est bien occupé d'eux ... mais ils ne sont pas contents. En outre, le vin, même si un sommelier apporte son conseil ou émet une suggestion, on sait son prix d'une part et on le choisit soi-même en toute connaissance de cause.

 

A l'inverse, j'ai moi-même posté un commentaire très sévère, mais détaillé, concernant un hôtel-restaurant à Bourbon-l'Archembault, en plein milieu de la région d'élevage du bétail bourbonnais, une variante du charolais en fait. Nous avions payé plus de 70 € pour deux verres de kir (mauvais, vin oxydé et cassis douceâtre), deux entrecôtes minuscules et fades sans autre garniture que des frites congelées encore froides au milieu, un 37,5 cl de Beaujolais (assez bon, lui, c'est moi qui l'avais choisi !) et une portion de fromage indigne. Les deux expressos étaient corrects.

Dans ce cas, il s'agissait d'une oeuvre de salubrité publique de ma part. L'Internaute, Trip-advisor et un autre site encore ont ainsi pu avertir leurs lecteurs de passer leur route.

 

Vive les chefs qui cuisinent.

Vive les chefs qui cuisinent bien.

Et vive la gastronomie.

 

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0