ET SI LE SOLEIL LEVANT SE MONTRAIT A COLLIOURE ?

Jolie devanture
Jolie devanture

 

 

 

On vous en parlait déjà

en avril (ICI).

A présent,

je vous en découvre

tous les fils.

 

 

 

 

On ne voit guère de touristes nippons dans les P.O., même si l'inestimable Saburo Inada nous a déjà rendu visite à deux reprises. Et il y a peu de ressortissants japonais pour y habiter non plus : apparemment, 25 familles seulement ont élu résidence "en pays catalan", selon l'expression consacrée.

 

Heureusement pour les gastronomes, quand Bob Dylan descend à la rue de la Fraternité en chantant "They can call you Doctor, they can call you Chief", c'est chez le guitariste-chef coq Iijima Masashi, "Masa" comme ses intimes l'appellent, qu'il va manger. Moi, c'est au téléphone que je l'appelle pour réserver ma table.

 

Un concours de circonstances, livraison à faire, frigidaire passablement vide et surtout envie de bien manger, nous a permis de s'asseoir chez lui ce midi : menu "Passion" et une bouteille de blanc de chez le frère de mon camarade à rouflaquettes Jo Pithon, Olivier Anaconda.

 

Je ne vais pas vous la jouer "critique gastronomique", les habitués du blog savent mon peu de goût pour l'exercice, mais cette formule (entrée-plat-dessert) vous propose en permanence un aperçu de ce que le chef aime préparer. Quand ce n'est pas Amandine qui sert en salle - les enfants, jeunes encore, ont la priorité - c'est l'ancien maître d'hôtel de Bart Thoelen qui officie. Il nous a recommandé les St Jacques, et il a bien fait. En cette saison, elles offrent un côté marin plutôt que l'aspect noisette qu'on découvre parfois, et leur accommodement en a tenu compte. Le yuzu, venant non pas tout droit de la soute d'un avion cargo en provenance de Tokyo, mais bien de chez M. Bachès à Marquixanes, a servi à en affiner le goût par une écume qui garnissait en plus joliment l'assiette.

 

Alors qu'il occupait le bâtiment voisin, le chef était à peu près seul en cuisine et servait 20 couverts environ. Apès avoir élégamment fait rénover la salle voûtée utilisée actuellement, il est chez lui, dispose de deux aides derrière le comptoir (cuisine ouverte) et peut servir ... 20 couverts. Il a en effet aménagé quelques places en face de lui, à la mode japonaise, et on peut manger tout en le voyant faire et en échangeant quelques mots avec lui. Vous avez le choix entre la version catalane, Can Masa, et la version japonaise, (Ryo-)Kan Masa

 

Moi, bourgeoisement, j'apprécie de pouvoir bavarder avec mes convives et d'être assis sur un vrai siège. Nous avons donc préféré une table classique. A Perpignan, la mode est également à ces tabourets de bar où on mange vite des plats variés en petite portion, ayant une fesse bien installée et l'autre à moitié dans le vide, tout le poids du corps soumettant l'un de vos tendons d'Achille à un exercice sisyphéen. Je laisse cela aux djeuns. 

 

Nous sommes le 29 juin, la veille du lundi 30 comme dirait mon frère Thierry, et les vacanciers sont déjà là. Je souhaite à l'équipe du Cinquième Péché une saison très chargée, faisant oublier le hiatus de l'an dernier suite au retard pris par l'achèvement des travaux de rénovation. Nous avions été heureux de lui rendre visite à l'Hôtel du Golfe mais c'est encore beaucoup mieux de le voir installé dans ses murs et avec une carte des vins maison, au choix plus hétéroclite.

 

On m'a expliqué que " itadakimasu" n'est pas réellement

l'équivalent de notre "bon appétit",

mais, faute de mieux, je m'y tiens.

 

 

LE CINQUIEME PECHE

16 rue de la Fraternité

66190 Collioure

T° 04.68.98.09.76

www.le-cinquieme-peche-com

 

 

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