FOXGLOVE, MY DEAR

Digitalis purpurea
Digitalis purpurea

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous ai décrit les campanules

de la forêt du Mont Aigoual.

On y rencontre aussi la digitale,

chère à Withering et à Nativelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me souviens d'un séjour à Birmingham, où avait exercé pendant les vingt dernières années de sa vie William Withering, pourtant natif d'Edimboro', à la fin du 18ème siècle. Une session complète d'un colloque avait été consacrée au grand clinicien britannique, découvreur des vertus cardio-toniques et anti-arythmiques de cette plante. Il fut aussi botaniste de renom et un des pionniers de la mycologie. 

 

Je me souviens aussi d'avoir assisté là à un match de football d'une des équipes locales, Aston Villa, non pas par amour pour ce jeu, mais bien pour l'atmosphère très particulière. Un stade somme toute assez petit, sans aucun grillage ni fossé pour séparer le "pitch" ou le staff technique du public. Je me souviens aussi de familles entières venant assister à l'événement, en dépit du prix élevé des billets dans une région de prolétariat très pauvre. 

 

Ma génération de médecins a encore beaucoup utilisé les dérivés de la digitaline, toute une série d'alcaloïdes à la marge thérapeutique très serrée : on passait vite d'un effet thérapeutique à une toxicité pouvant être mortelle. Anecdotiquement, la xanthopsie, déformation jaune de la vision colorée était un symtôme d'intoxication classique. Le peintre Van Gogh, dont les crises commitiales auraient été traitées par de la digitaline (?), semblait ressentir ces effets. Actuellement, on a de moins en moins recours à cette drogue, car ses effets profitables à court terme sur la contraction cardiaque s'amenuisent très vite à l'usage, tandis que les effets secondaires demeurent. Et on dispose d'anti-arythmiques plus puissants et à l'activité mieux prédictible.

 

N'empêche, voilà une bien jolie plante.

 

 

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