VOUS AVEZ VU MON CHIEN PETIT ?

Loïx et Mannix (photo P Verhegge)
Loïx et Mannix (photo P Verhegge)

 

 

 

 

 

 

 

Utilisant le language

d'Uderzo et de Goscinny,

nous vous présentons,

la photographe et moi-même,

les deux plus jeunes mâles

directement liés

à la Coume Majou.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Loïc représente la deuxième partie de la Cuvée Jolo (disponible en deux versions au domaine, 2010 et 2011) tandis que Mannix a commencé à dévorer l'étui en cuir de mon couteau pliant, manifestant ainsi sa joie de m'avoir accueilli à Zellik, ma base arrière lorsque je séjourne en Belgique. 

 

Voici une bonne entrée en matière pour mon sujet du jour, l'identité nationale ou régionale. En effet, tous les matins, l'animateur qui remporte tous mes suffrages à la radio locale, Gérard Jaquet, propose un petit billet plein d'humour et d'érudition linguistico-sémantique en présentant un mot en catalan. C'est ce qu'on appelle "apprendre les langues" en France, à savoir mémoriser des listes de vocabulaire. Aujourd'hui, c'était au tour de "el ca", le chien. Ce vocable ne possède qu'un genre. Notez qu'il existe un autre mot, el gos, qui lui a un féminin, gossa

 

Ce qui est amusant, c'est l'étymologie de ces deux termes. Le "ca" vient en droite ligne du latin canis,-is et, plus loin, d'une racine indo-européenne primitive - kwon ou quelque chose de ressemblant. "Gos", par contre, provient de l'onomatopée qui sert à exciter ce genre d'animal, gous-gous (voir koest en néerlandais) et qui a même donné naissance à un verbe: agoucer signifiant exciter! Le dialecte picard parle aussi de "gous" pour un clébard.

 

Bon, la catalanité passe, d'après moi, par la pratique de la langue catalane. Celle-ci est peu répandue en "Catalogne nord", lisez le département des Pyrénées Orientales moins une partie du Fenouillèdes, qui est occitane. Elle est par contre universelle, ou presque, en Catalogne sud. De même, le Pays Basque se définit par sa langue. J'admets toutefois que l'identité nationale ou régionale peut se ressentir par d'autres biais, historiques, culturels, claniques ...

 

Mais que penser alors de "l'Etat Islamique" ? Je ne veux pas faire de ce billet un brûlot politique ou religieux mais, ayant lu hier quelques informations, toutes occidentales au départ, je l'avoue, je me rends compte que le seul trait d'union dans cette construction, essentiellement irakienne et syrienne pour l'instant, serait la volonté de retour, dans un sultanat ou califat unique, à un ensemble régi par une loi unique, traditionnelle, dérivée du Coran. Cet "état" associerait diverses ethnies, parlant de nombreuses langues et se fixant comme but, entre autres, de s'établir dans toute la planète. C'est une autre forme d'internationalisme. Vous pensez que celui de Léon ne l'entend pas comme cela, mais je n'avais jamais perçu cette dimension. En fait, cette doctrine associe "l'état" à l'établissement du djihad, avec des prolongements actuels dans la région de la Mésopotamie ancienne, mais aussi la Turquie, les pays du Golfe, l'Indonésie, le Pakistan, la Tchétchenie et de nombreuses collectivités salafistes en Europe et au Nouveau Monde. 

 

Mon propos n'est pas de porter un jugement de valeur sur ce développement, mais de constater la dérive de la notion de l'état-communauté vers celle d'un Empire reposant sur une foi et conquérant le monde entier. Les Romains en étaient arrivés là, avec la divinisation de l'empereur aux côtés de leur panthéon traditionnel. Charles-Quint avait peu ou prou conçu ce rêve. Et Bonaparte l'a tenté aussi. Je pense que le pan-germanisme aurait souhaité cela aussi, à terme. 

 

Ma conception personnelle repose sur une alliance de REGIONS,

multiples, diverses, différentes

et cohabitant aussi pacifiquement que possible.

C'est évidemment une utopie.

Une raison de plus pour ne pas trop s'éterniser ici-bas.

 

 

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