VENDANGES: LA PHOTO OFFICIELLE

Rien que du pipeau
Rien que du pipeau

 

 

 

 

 

 

 

Vous avez vu ICI

le vrai visage

du vigneron

en fin de journée:

il était 22 heures

et j'en avais bavé. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous nous sommes levés à 5 h 30' hier matin : le premier jour, il faut récupérer l'équipe bien à temps et surtout ne pas arriver bon dernier au point de ralliement. Et patatra, des éclairs sur Estagel. On reporte ou on annule ?

 

A 8 h 30', nous étions à pied d'oeuvre et les dernières grappes ont vu les cagettes juste avant la première averse, ouf. Notre "coll" est alors rentrée chez elle et aujourd'hui, elle travaillait pour José. La "cave" du village a en effet ouvert sur les syrahs mais "exige" 13,5° et toutes les vignes des coopérateurs ne l'atteignent pas pour le moment.

 

Vers 16 heures, la "deuxième vraie journée" du jour commençait pour Christine et moi, par contre. Nous pressurons le blanc sans égrappage et il convient donc d'enfourner à bout de bras les 200 caissettes (environ 2,5 T de raisin, un peu plus) par l'ouverture du pressoir, puis de faire fonctionner celui-ci de temps à autre afin de pouvoir tout y mettre. Ensuite, le pressurage proprement dit peut commencer.

 

Il existe des programmes automatiques, gérés par des relais et un système électronique. Le nôtre se fait vieux et les heures du technicien de chez Bucher coûtent très cher: J'ai donc décidé depuis 3 ans de modifier les réglages "à la main", en temps réel, moi-même. Hier, le jus était tellement beau que j'ai laissé monter la pression jusqu'au maximum de la soupape de sécurité (2 bars) et ai pratiqué des temps d'attente "sous pression" assez long, suivis de phases de détente et de rebêchage longs aussi. Résultat: à 22 heures, on terminait le dernier cycle mais un liquide assez abondant, très aromatique quoique peu riche (sous les 14 degrés potentiels apparemment) est en train de débourber à très basse température. Comme il ne fait pas trop chaud, mon cycle de Carnot est efficace et l'eau de refroidissement sort de la cuve tampon à 5° C. C'est beau tout de même, la thermodynamique. J'ai rajouté un drapeau au serpentin qui court dans la paroi de la cuve et tout est under control

 

Nous sommes attendus en clientèle demain et après-demain (Vaucluse), et je laisserai démarrer la fermentation à partir de vendredi matin, sur un jus très clair. Voilà la seule concession à la technique à la Coume Majou, et je sais qu'elle a un coût en électricité: j'exerce un contrôle important des températures dans l'élaboration de tous mes vins.

 

 

Malgré la fatigue, avant de se coucher j'ai prié Christine

de prendre la photo "officielle": douché, peigné, polo propre.

On dirait un Bordelais! 

 

 

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