UN RIEN CAVALIER

Retour du défilé de la Saint-Hubert
Retour du défilé de la Saint-Hubert

 

 

 

 

 

 

 

Le Thierry de ce blog - mon frère donc -

se trouve pour deux jours encore dans

le nord de l'Islande.

Il y fait du trekking à cheval.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Brrrr, il ne doit pas faire trop chaud là-haut, ni trop clair non plus à cette période de l'année. Les gens ne connaissent pas bien le solide petit cheval islandais. On a accepté que son standard "grandisse" un peu, si j'ai bien compris, et il mesure jusqu'à 1,45 m au garot, un peu comme un pur sang arabe. Il accepte des cavaliers pesant jusqu'à 90 kg et peut parfois parcourir dans ces conditions 80 km dans une journée, au sein d'un troupeau qui permet aux cavaliers de changer de monture en chemin, toutes les deux heures environ. J'adore ces animaux, ayant été moniteur dans un camp d'islandais dans le Gerlderland, lorsque j'étais un teenager. Par contre, je n'ai jamais mis les pieds en Islande, un rêve de gosse pourtant. Mon frère en est un habitué. 

 

La dernière fois que mon cuir fessier a vu le cuir d'une selle, c'était en 1988 sur l'île de Chypre. J'étais parti en promenade au départ d'un manège tenu par des Britanniques, en compagnie de la future mère de ma fille, une très bonne cavalière. Ensuite, des petits ennuis de rachis et une "sciatique" (pour faire simple) m'en avaient dissuadé. Cela me manque, sans pour autant faire naître de frustration. Mon engagement politique s'accommode bien de cette situation, même si la pratique de l'équitation n'impose pas toujours de disposer de revenus considérables, ni de s'incrire dans un milieu prétentieux ou tout du moins un rien élitiste. Le sport lui-même s'accompagne d'une belle école de contrôle de soi-même, d'écoute de l'animal et de modestie.

 

Sur ce cliché, vous me voyez en compagnie de l'instituteur d'école primaire de Thierry, Joseph Verdeyen. Ce fils de paysan possédait plusieurs juments de demi-sang belge, en fait des hannovriennes, de la lignée de Widukind, un étalon dont les saillies ont donné de très beaux produits à l'élevage belge. Il possédait aussi des traits brabançons magnifiques. C'était son hobby.

 

Ce jour-là, il doit y avoir bien bon quarante ans, il m'avait confié Tula, une belle fille d'1,73 m dont le trot en extension, allure spontanée à la race, était un vrai régal. Elle allongeait ses foulées avec grâce et engagement et filait comme l'éclair. En outre, on se trouvait avec elle comme dans un pullman et jamais elle ne faisait d'écart. Lui, ayant appris à monter sur le tard, montait Melody, une jument plus âgée, extrêmement bien mise par son propriétaire précédent et très tonique sous la selle. Plus tôt dans la journée, il m'avait demandé par ailleurs d'échanger nos montures pour que je la fatigue et la calme un peu avant qu'il ne la reprenne, car elle avait du sang et pouvait parfois s'énerver au contact d'autres chevaux. Or, nous participions à la "procession" de la Saint-Hubert - avec bénédiction des chevaux, oui, Môssieu - de Tervuren, à une époque où, suivant la troupe de chez de Loménie, un centre équestre de Stockel, certains sautaient l'une après l'autre les barrières Nadar (appelées "Vauban" en France) installées par la gendarmerie pour empêcher justement qu'on piétinât le terre-plein central de la grande avenue qui suit le massif des rhododendrons. On m'a dit, mais je ne l'ai pas vérifié, qu'ils les ont par la suite remplacées par des chevaux de frise, beaucoup moins sympathiques.

 

Là, nous rentrons à l'écurie - son arrière-cour en fait - au milieu de la Parklaan de Tervuren. Les robes sont sèches et il y a à peine un peu d'écume autour du très gentil filet qui constitue nos embouchures. C'est ainsi qu'il faut terminer une sortie selon moi. 

 

Quel bon souvenir ! Merci Joseph et bonjour à ta petite famille.

 

 

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Commentaires: 6
  • #1

    michel (mercredi, 26 novembre 2014 12:14)

    De l'assiette remarquable du cavalier sur la hanovrienne TulZAa à l'assiette gourmande chère au dénommé Léon il n'y avait qu'un pas...ce dernier l'a allègrement franchi!
    Bonjour Lacavois.
    Michel et sa tribu.

  • #2

    Michel (mercredi, 26 novembre 2014 12:16)

    Pardon à Tula dont j'ai épouvantablement écorché le nom...

  • #3

    Luc Charlier (mercredi, 26 novembre 2014 16:22)

    Il existait jadis en Belgique une "assiette anglaise". Il s'agissait de tranches de rosbif saignant, froid, coupées assez fines et servies avec cornichons, câpres et "Worcestershire sauce", ainsi qu'un oeuf dur, de la laitue, des tranches de tomate et de la carotte rapée. Mais ce n'était pas de la viande de cheval.

  • #4

    Thierry Charlier (mercredi, 26 novembre 2014 18:23)

    Changement de temps soudain et drastique cette nuit ! De la neige au niveau de la mer pour le retour sur Reykjavik . Séjour fort plaisant et vendredi, au boulot !

  • #5

    michel (mercredi, 26 novembre 2014 21:44)

    Dans nos contrées nous connaissons aussi l'assiette en glaise que nous nommons faïence à Valentine ou Sarreguemines et porcelaine à Limoges.

  • #6

    Luc Charlier (mercredi, 26 novembre 2014 22:04)

    Oui, et "fromage" dans les Deux Sèvres! Pour les avoir propres, il faut les passer au linge de coton, ou bien, dans certains cas ... au lin !