TRUFFE DANS LE VENTRE, NOËL EN DECEMBRE 

 

 

 

Nous voilà bien équipés

pour préparer le réveillon

de la Nativité.

 

 

 

 

 

 

 

Je suis goy et athée, trois raisons pour picoler plus que de raison à cette occasion, ne craignant ni Evin ni le Divin. Leurs "Tables de la Loi" ne nous concernent pas: nous jouerons "à domicile".


Ce matin, les gommes - neuves - de la Kangoo, drivée d'une main de fer par la Christine, presque neuve elle-aussi puisqu'on vient de lui changer amortisseurs et pare-chocs, nous ont conduit sans hâte ni la moindre bourre jusqu'à Collioure.

 

Les "trufficulteurs catalans", en la personne du très sympathique André Porteils, un pote à Jacques Paloc avons-nous appris, nous ont fourni le fourbi pour Noël au gourbi: une melanosporum de 70 grammes environ.

 

La dernière fois que j'ai "cuisiné" des truffes - j'essaie de les modifier le moins possible, suivant en cela les mêmes recettes que pour mon raisin - c'était en Belgique ! Et la dernière fois que ces tubercules ont mis un pied chez moi, c'était le 8 décembre 2013, sous la main experte de l'excellentissime Dirk Niepoort. Abraço, Dirk et muito obrigado

 

Le dernière fois que nous en avons goûté, c'était chez Christophe Arthur, le jour de l'anniversaire de Christine, lundi dernier, les toutes premières de la saison 2014-2015. Le pauvre y avait mis tant d'attention qu'il en garde un ... oeil au beurre noir. La fois d'avant, excusez du peu, c'est un des "grands responsables" du Tuber cathare, qu'il ne faut pas confondre avec le catharre tubaire (!!), Lionel Giraud, qui nous les avait préparées, en février. La prochaine fois, nous tenterons de vérifier que notre Pierre-Louis local joint le geste à l'écrit: nous profiterons de la Fête de la Truffe de Montner pour aller en voisins mettre la nôtre dans les siennes. Vous me suivez? Je rassure Béatrice, je reste toujours très correct quand je fouine et c'est avec délicatesse que mon petit cochon truffier embarquera pour une croisière sur les senteurs pétrolières, méthaniennes, aïolées. D'habitude il a le pied .... marin et sait se tenir.  

 

Au menu de mercredi: un carpaccio de Saint-Jacques, huile d'olive de Palau del Vidre, quelques feuilles de roquette et des tranchouillettes de mon illustration, avec un bon verre de Cuvée Civale. Notre macabeu 2013 touche à sa fin et un des derniers flacons rejoindra la myrrhe et l'encens dans le fond du pessebre. Il n'y a jamais d'or chez nous: le Crédit Agricole prend tout! 

 

Ensuite, sans truffe, je préparerai une version catalane des carbonnades (Vlaams Stoofvlees)  à la flamande: du filet mignon de sanglier, provenant en droite ligne de l'ACCA de Corneilla avec une mousseline de pdt au céléri, notre stoemp me' selder. Pour faire "local", je rajoute une pointe de sagi. Une pointe seulement: le goût de rance ne doit pas dominer. Pour mes airelles, c'est notre Rivesaltes grenat qui fourni une réduction très élégante. Comme je ne suis pas mesquin, ce sont divers magnums de provenance allochtone qui arroseront ce plat. Dame, nous serons trois à lamper. 

 

Avant le dessert - Bajard sans doute - un Chaource (ou du Brillat-Savarin) aura ouvert ses entrailles pour s'enrichir d'un petit appareil sympathique à base de mascarpone et de truffe. Je m'occupe des fournitures demain.

 

Voilà, mes amis: extraits de boldo sur la terre aux hommes de bon appétit! 

 

 

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