REPONSE A UN AMI

Dans la famille Vivonne, je demande 1982, 1993 ...
Dans la famille Vivonne, je demande 1982, 1993 ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans un de ses commentaires

à un blog ami,

notre Denis me demandait,

en substance, si les tannins

des vins de Walter Gilpin

se fondaient un jour. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Ceci constitue un début de réponse et la suite viendra sans doute en janvier, avec une petite avance, un aperçu du coin du voile soulevé, dans l'illustration suivante.

 

J'ai rencontré Walter pour la première fois le ... 11 juin 1988, je viens de retrouver les documents. On accédait au domaine, sur le flanc du Castelet, par un portail en fer toujours ouvert. Il vous menait ensuite vers une porte latérale qui donnait sur un chai différent de celui que j'ai connu plus tard. Et la "rotonde" de la route du Beausset ne lui avait pas encore amputé des rangs de vignes. La vox populi voulait qu'il habitât sur un voilier à l'amarre dans le port de Bandol. Je n'en sais rien.

 

J'ai dégusté - et acheté par la suite - les premiers millésimes qu'il ait vinifié à la Vivonne, à partir de 1978. Avant cela, je crois qu'il était responsable du chai d'une des coopératives locales.

 

Je me souviens comme si c'était hier du 1979: un grand vin bien construit avec des arômes de tabac et de jolis tannins ... 15 ans plus tard. 

 

Mon image du jour vous montre un 1982 - millésime fantastique à Bandol - qui a terminé sa vie à l'évier, hélas. Un "léger" bouchon lors de l'ouverture m'a permis, en me bouchant le nez, d'en boire un verre, terminant sur des tannins très suaves, veloutés. Hélas, comme c'est souvent le cas, cela n'a fait qu'empirer après le carafage et le vin était devenu imbuvable au bout de 10 minutes. Dommage, c'était ma dernière bouteille. 

 

Qu'à cela ne tienne, un 1993 est venu à ma rescousse et lui nous a conquis, tenant tête à mon civet de sanglier à la flamande - Vlaams everzwijnstoofvlees - réalisé comme les carbonades, à la bière, suivie d'une légère liaison par de la moutarde forte. 

 

De robe encore foncée, avec cette nuance légèrement acajou que prend le mourvèdre au vieillissement, il exhibait ce nez de pruneau, de cacao et de cuir que le cépage-roi de l'appellation confère si bien au vin, ici comme à Châteauneuf d'ailleurs (ou à Palette, Porquerolles, Gigondas ...). En bouche, beaucoup de volume et des arômes alliant le fruit noir aux herbes de garrigue. La finale est souple ... mais un peu sèche. Cela va-t-il s'améliorer ou bien est-ce le signe du début de la fin? Il reste deux verres dans la bouteille pour ce soir, la repasse du plat du réveillon, que je vais "crémer" un peu. Cela devrait nous renseigner. 

 

Voilà, Denis: oui les tannins finissent par s'adoucir, mais il faut sans doute

15 à 20 ans. Pour dire vrai, le 1987 de la Vivonne était un vin d'anthologie, dans une année jalouse sur l'appellation. Cabassaou de Tempier, le vin de Jean-Pierre Gaussen - qui s'appelait encore La Noblesse à cette époque - Lafran-Veyrolles, Pibarnon et le Galantin furent les autres réussites cette année-là. Mais j'ai

tout bu ! 

 

Suite au prochain numéro et à bientôt à toi.

 

 

 

 

 

 

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