SUR LES TRACES DE JEAN-CLAUDE CARRIERE



S'il est bien un bouquin

qui m'a marqué,

c'est "Le Vin Bourru"

de Jean-Claude Carrière. 





Je pense que c'est Pivot qui m'avait donné envie de le lire. Depuis lors, je l'ai dévoré plusieurs fois et l'ai conseillé à beaucoup de mes proches. Je vous en ai parlé souvent.


Le hasard veut que nous passions par ce versant sud des Cévennes assez souvent. Cette fois, c'est le soleil couchant qui m'a offert cette belle vue vers Caroux et Espinouse, l'extrémité sud-est de la Montagne Noire en fait. Ce massif gneissique offre apparemment des opportunités innombrables de belles ballades, en moyenne montagne, zone où l'oxygène ne fait pas encore trop défaut. Ici, nous suivons la D 908 du côté de St-Etienne d'Albagnan en direction d'Olargues, après avoir quitté Saint-Pons en longeant sa carrière de marbre rose. En fait, le cliché est pris depuis la route elle-même. Il y a peu de circulation et j'ai pu me camper en plein milieu pour faire "clic". 


A droite de la route coule le Jaur dont nous avons photographié la naissance à Thomières. Parfois la "voie verte" y serpente aussi, sur l'emplacement de l'ancienne voie ferrée qui reliait Montauban à Montpellier, au gré de nombreuses tranchées, tunnels et ouvrages d'art de type Eiffel. Dans quelques kilomètres, nous rejoindrons Colombières et les bords de l'Orb.


L'Espinouse a accueilli une douzaine de couples de mouflons en 1956, car le pastoralisme déclinant laissait un espace libre où implanter un type d'ovins capables de survivre sans surveillance. Ils ont tellement bien réussi l'opération, à l'instar de ce qui se passe du côté de Puymorens, que leur nombre devient trop important (plus de 2.000 têtes) et que les sociétés de chasse doivent organiser des battues annuelles pour les endiguer, sous peine de les voir coloniser d'autres zones où ils seraient une nuisance. Mais que font les loups ? 


Plus haut, vers la crête de l'Hérault, c'est le parc éolien qui constitue la nuisance. Heureusement, soucieux de l'entraide entre les peuples, quelques hordes de Roumains noctambules se sont mis en demeure de remercier le pays qui les accueille en démontant le cablage en cuivre à l'intérieur des "aérogénérateurs" - c'est comme cela qu'on dit à présent - permettant ainsi aux promeneurs de ne plus subir ni le bruit, ni les basses fréquences nuisibles de ces monstres modernes. Ils privent aussi les contribuables - pas bien, ça - et les actionnaires - ça, c'est mieux - du bénéfice de leur investissement. Mais que fait la police du préfet de la république? 


Le soleil déclinant encore, ce qui n'est pas surprenant autour du jour de l'an vers 6 heures du soir, nous sommes arrivés en vue de Mourèze et de son cirque, et de la route secondaire filant vers Cabrières et puis la jolie maison de mon ami Herman.


Il est un des rares autres "BV" que je connaisse. Pour lui aussi, ce sont les apparitions télévisées qui lui ont valu la célébrité. Il dirige le laboratoire central de l'hôpital académique de l'université d'Anvers et est surtout un microbiologiste de première force. En outre, il est un des conseillers très écoutés des ministères de la Santé Publique et des Affaires Economiques, perdurant au fil des changements d'équipe gouvernementale et de cabinets. En effet, sa compétence, sa vision au long terme et sa probité comptent heureusement plus à ce niveau qu'une quelconque affiliation politique. "Pourvou qué cela doure!". A ces titres divers, on l'interroge assez souvent sur les ondes et il a fait partie des 100 personnalités anversoises les plus en vue dans une enquête il ya quelques années. Pas mal pour quelqu'un qui n'est ni une vedette du showbiz, ni un sportif professionnel de haut niveau, ni un politicien.


Ah oui, j'oubliais: Herman a la main verte

et il cultive des poireaux magnifiques.



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