ET CA A CONTINUE COMME CELA 

 

Nous sommes allés au marché de Céret,

hier matin,

mais chez le poissonnier

de Port-Vendres,

aujourd'hui,

avant de filer 

à Collioure.

 

 

 

 

 

La nouvelle structure construite au bout du quai de pêche de Port-Vendres fait un peu d'ombre à notre excellent client situé à côté, La Côte Vermeille, mais le poissonnier installé dans les mêmes murs est ce qui se fait de mieux dans le département, à part le retour des petits métiers, bien sûr. Ils ont "copié" la grande poissonnerie de Béziers ou celle de Montpellier, mais je ne m'en plains pas.

 

Le tourteau, une femelle d'un kilo, gesticulait au sortir du vivier comme une "grande adolescente" confiée au footballeur Ribéry, et il a fallu (pas phallus, pour rester dans l'ambiance) toute ma douceur pour l'amadouer ... avant de l'ébouillanter.

 

La quille des Plageoles fut d'emblée plus sage. C'est un restaurateur - j'ai oublié lequel - qui m'a fait goûter ce cépage "oublié" la première fois. Puis j'en ai acheté une bouteille chez le caviste tenant boutique tout en haut à Cordes-sur-Ciel. Enfin, c'est à Cahuzac même que je me suis fourni du carton de 2010 que je possède. J'avais trouvé cela bon et orignal d'emblée. A présent, après  5 ans de vieillissement, c'est carrément délicieux. La robe est encore jaune paille, le nez tire vers le fruit exotique mais sans excès (un peu comme du côté de Heiligenstein) mais c'est surtout la bouche qui est réussie: un rien d'oxydatif, beaucoup de matière et de gras (14,5 vol %) et une finale en queue de paon, avec quelques grammes de sucre peut-être*.

 

J'ai monté une mayonnaise mi-arachide, mi-arbéquine,

au jus de citron et fort muscadée - j'aime ça -

et .... slurp-slurp ! 

* Malheureusement, je crains que le sulfitage n'ait été "généreux" car Christine a réagi comme à son habitude et, même moi, j'ai eu la "casquette plombée sur le crâne", sans aucune plainte du côté du foie par contre. Il faut dire que j'ai bu toute la bouteille, mais aussi un litre d'eau gazeuse.