LE BLANC 2014 EST LA ! 

Le tout nouveau Blanc de Coume Majou, disponible
Le tout nouveau Blanc de Coume Majou, disponible







Enfin, voilà du

soleil de printemps.

Les petits matins sont

encore froids (gel)

et je plains ceux qui ont 

commencé à tailler tôt.


En même temps,

moi je n'ai pas encore complètement fini.


Mais, du côté de Maury,

la végétation a du retard

par rapport à la plaine. 











La Cuvée Civale 2014, 100 % macabeu comme il se doit, vous salue dans les rayons d'or qui parviennent par le balcon, le soleil rasant les toits de l'autre côté de ma ruelle.


Elle m'a procuré bien des émotions. En effet, notre trésorerie ne permet pas de constituer un stock de fournitures et je commande mes étiquettes un peu à l'avance, mes cartons "just un time" et toute la verrerie - excessivemnt chère d'autant que Saint-Gobain et ses filiales se trouvent en situation de quasi monopole - avec une marge de sécurité juste suffisante. Or, vendredi, date prévue pour la livraison, rien ne m'est parvenu alors que le transporteur, la maison Raymondis de Rivesaltes, est des plus fiables. Entre mon grossiste et le verrier, "quelque chose" s'est passé, que je ne saurai jamais. Ce n'est donc que hier, vers 7h30', que nous 

avons "touché " les bouteilles. Gros soulagement d'autant qu'un transfert de rosé vers la Belgique avait été planifié le jour même ! 


Je suis donc l'heureux propriétaire de 2.000 bt de blanc 2014 que la clientèle de Christine attend avec impatience, car nous sommes en rupture de stock depuis un mois environ. Le Domaine de la Coume Majou a comme vocation première de produire des assemblages de vin rouge du Roussillon et je pense que nous y avons acquis une réputation honorable, mais tout le mode me réclame ... du blanc, du rosé quand il n'y en que peu et du pur carignan! 


Le vin est de couleur jaune paille, très clair et limpide.

J'ai opté cette année, continuant dans la ligne de 2013, pour un élevage très long sur les lies fines, avec "mise au propre" finale quelques jours avant le conditionnement. J'ai pratiqué un collage très léger à la colle surfine de poisson, puis deux soutirages successifs très doux et nous avons filtré le vin soigneusement à la fin. De ce fait, je me suis totalement passé de sulfitage*, à part au pressoir, le tout premier jour. Le nez est ouvert d'emblée, porté par un peu de gaz carbonique (je n'ai pas dégazé, volontairement), et offre une palette d'agrumes et un rien d'anis ou de fenouil. Il est très frais.

En bouche, très discret perlant à l'entame (premier jour de mise) mais aucun goût parasite. Même la légère amertume liée à l'élevage s'est complètement enfuie. Bien sûr, il s'agit de macabeu, nous n'utilisons aucun bois et le vin est parfaitement sec (moins d'1 gr/L de sucres résiduels), donc vous n'aurez pas de côté "beurré", d'autant que le titre alcoolométrique est modéré (13, 47 vol %). Il ne s'agit pas d'un meursault ou d'un pinot gris.


Je recommande, comme d'habitude, ce joli vin sur les asperges - ça tombe bien, on est en pleine saison - et sur tous les poissons préparés en "jus court", les coquillages et les crustacés. A l'apéritif, il devrait faire un malheur, d'autant que l'absence de sulfitage vous permettra ... de bien vous désaltérer,  et même plus si affinités.


J'ai acquis, chez un crémier du centre de Perpignan qui prétend ne pas rentrer un seul article provenant de Lactalis ou ses filiales occultes, une part de

Saint-Nectaire fermier qui devrait faire l'affaire. Oh la belle allitération ! 


Ce vin n'est pas disponible en Belgique, mais mon ami Saburo Inada - vous savez que je tiens sa table pour la meilleure de Bruxelles - m'accorde l'honneur d'en faire l'importation directe chaque année. N'hésitez pas à lui en réclamer de ma part.


Une petite anecdote. Tout au début de mon installation, les sangliers et les chevreuils ont dévasté en une nuit une vieille parcelle de grenache (1963) que je comptais vendanger le lendemain matin. J'étais désespéré en arrivant à pied d'oeuvre avec mon équipe. Maintenant, j'en ai pris l'habitude. Eh bien, lors de mon premier repas à la rue de la Source après cet incident, Saburo m'a servi comme mise en bouche un ramequin de rillettes très savoureuses et peu grasses.


Après que je me fusse régalé de cette attention,

il est venu me glisser furtivement à l'oreille:

"Ta vengeance ... c'est du chevreuil"!

Adorable et véridique.



PS: Je ne savais pas que les bouddhistes ont droit à la vengeance,

       même par ami interposé ...


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