ELLE N'A DIT NIAUX NI BAH

Eupnéique ... à nouveau
Eupnéique ... à nouveau

 

 

 

 

 

 

 

 

A la sortie de la grotte,

l'air libre fait du bien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons vécu une péripétie, comme un petit askident.

 

Lors de la venue de Johan, la visite de la grotte de Niaux m'avait fait forte impression. Dès lors, j'avais planifié une "repasse" avec mon frère et la "vioque" de ce blog.

 

Nous voilà donc qui descendons - en fait qui montons légèrement, pour être plus précis - vers les entrailles de la terre, du côté de Tarascon-sur-Ariège. Le groupe avance vite, sans s'arrêter aux premiers graffitis ni aux premières "pattes d'oie" comme lors de notre précédente expérience. Manifestement, notre guide souhaite arriver tout de suite au "Salon Noir", le saint des saints, et s'intéresser aux autres curiosités lors du trajet de retour. Malheureusement, les 800 m d'altitude, l'atmosphère à l'oxygène un peu plus raréfié de l'intérieur de la grotte et la déclivité plus marquée que dans mon souvenir ont eu raison de la capacité à l'effort de ma mère. Malgré sa ténacité, et mon soutien moral et physique (lui tenant fermement le bras et assurant son équilibre), elle est arrivée au bout de son souffle après 750 m environ, à deux pas du but. J'avais emporté un petit siège pliant, trépied de camping, et nous avons fait une halte. Hélas, elle n'a pas eu l'énergie de pénétrer plus avant, d'autant que l'obscurité totale et la crainte de ne pas pouvoir ressortir par ses propres forces ont ajouté un petit facteur d'angoisse à la détresse respiratoire.

 

Pour comble de malheur, un règlement - compréhensible - interdit aux guides d'abandonner en chemin, même pour une courte distance, des touristes dans une caverne décorée, par peur des dégradations.

Je nous voyais déjà la cause du retour de tout le groupe, sans avoir vu les peintures rupestres! Quelle honte pour moi, qui ai un peu surestimé le côté athlétique de la "Mina". 

 

Et là, arguant de mon métier d'antan pour rassurer et le groupe et notre guide - non, la réa n'allait pas devoir intervenir "façon spéléo" - j'ai convaincu tout le monde de continuer encore sur une petite distance, nous laissant à portée de vue et de voix (règlement respecté) mais donnant la possibilité à l'accompagnatrice de faire un commentaire détaillé des premières inscriptions qui se trouvaient justement à cette hauteur, par bonheur, en attendant que le guide du groupe suivant (deux personnes seulement), parti 40 minutes après nous, récupère tout ce beau monde pour effectuer la visite, alors que notre guide nous accompagnait, ma mère, Christine et moi, vers la sortie. Mon frère s'est joint au gros de la troupe et a ainsi vu les peintures. Nous n'aurions pas besoin de ses compétences pour l'euthanasie de l'animal, qui ne souffrait pas.

 

La "remontée" vers l'air libre s'est effectuée à l'aise, avec quatre petites haltes (moins que pour le Calvaire) où les rôles de Simon de Cyrène et de Sainte Véronique furent tenus par vos vignerons préférés. La photo d'illustration a été prise par un des "sauveteurs" moins de cinq minutes après avoir refait surface. Je précise que les difficultés ont été d'ordre anoxique, un essoufflement majeur lié à l'effort inhabituel et aux conditions barométriques, sans apparition d'insuffisance coronarienne clinique ni de tachycardie ou autre arythmie suspecte: merci les nitrés et les bêta-bloqueurs. Néanmoins, on ne recommencera pas.

 

J'attends avec impatience la première visite d'amis

- plus jeunes - pour pouvoir me régaler à nouveau

devant l'art pariétal, car cette occasion-ci

m'a laissé comme une petite frustration! 

 

 

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