TOUTE LA LUMIERE SUR MICHEL-ANGE 





Je vous montrais

l'hiver dernier 

les magnifiques

évocations de Klimt

et de Schiele aux

Carrières des Lumières,

sur le site des

Baux-de-Provence.








Après l'interruption de fin d'année, le spectacle créé par trois concepteurs italiens pour l'exercice 2015 reprend des génies de la peinture transalpine à la Renaissance: Raphaël, da Vinci et l'immense Michel-Ange.


Les 7.000 mètres carrés et quelques de parois où projeter les scènes, bibliques pour la plupart, scintillent sans arrêt des compositions gigantesques des palais romains ou florentins. C'est un grandiose ballet, une image chassant l'autre d'un coup de balais, au gré d'une palette de couleurs changeante à l'infini.


Pour nos oreilles, violes de gambes et clavecins alternent avec les choeurs des opéras et Carmina Burana scande ses phrasés, fort, bien fort. 


La puissance exaltée du Jugement Dernier nous fait prendre le mur de la Sixtine pour une toile de Rubens, tant les musculatures sont mises en avant, tant les arrondis sont pleins, tant l'excès baroque est déjà présent. Bien sûr, les teintes chatoyantes du peintre des papes ne fait que peu de place aux bruns si chers au Flamand. Réellement, puissance et démesure sont à l'ordre du jour: on pourrait presque nous faire écouter du Wagner! 


Par goût personnel, j'ai préféré l'évocation de la Vienne au tournant des 19ème et 20ème siècles, mais la dynamique de cette création-ci vaut le détour.


Nous ne verrons pas la Chute des Anges Rebelles, et pour cause.

De même, bon nombre des sexes impudiques (même celui du Christ, ce qui tend à prouver qu'il n'était pas un ange) de l'oeuvre initiale nous furent dissimulés par le pinceau émasculant du "braghettone", Daniele da Volterra. 


Quelle pantalonnade! 



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