Le phare du
plateau du
Cap Leucate,
au-dessus
de La Franqui,
chez "Tonton".
Le plateau du Cap Leucate est situé en zone Natura 2000 visant à :
- maintenir dans la zone cœur, un bon état de conservation des habitats naturels pour la faune et la flore et d’éviter sur ce territoire une fragmentation des milieux naturels. Dans le cœur du parc, seules les activités agricoles, pastorales, forestières et touristiques
sont tolérées. La zone est ouverte au public pour être un lieu de découverte de la nature, de ressourcement et de tranquillité.
- contribuer, dans la zone d’adhésion, à un développement local
qui valorise les activités traditionnelles tout en protégeant les paysages.
Il représente en fait pratiquement le seul éperon calcaire entre les Albères constitués de schiste - comme à Banyuls et Collioure - et l'Estaque à l'est du Rhône. Pipit rousseline et bruant ortolan en sont les vedettes parmi les passereaux.
Nos amis nous y accompagnent volontiers en promenade. On y accède côté Port Leucate par un chemin assez dégradé, qui décourage certains beaux messieurs en berline de luxe d'aller s'attabler dans le restaurant gastronomique installé là-haut. Au bout d'une heure de randonnée facile et enchanteresse, on aboutit ensuite au sommet des escaliers de la colline de La Franqui, où un rosé ou bien un riesling bien frais attendent nos visiteurs, chez André Hardouin.
La vue sur la mer - on n'aperçoit pas Tamanrasset mais rien n'obstruerait pourtant l'horizon - est magnifique et on circule en garrigue, avec des restes de vignette ou d'oliveraie, quelques ruines de bergerie ou d'orris et l'architecture moderne du "Grand Cap", le restaurant d'Alexandre Klimenko.
Celui-ci a un peu de mal à réellement démarrer. Tous les locaux n'ont pas apprécié l'implantation de la structure "post-moderne", genre Johnny Stark mais en moins design et à la finition très approximative, dans cette zone de nature sensible. Je le comprends. L'intervention appuyée de la mairie - selon des rumeurs - a suscité des remous également, comme chaque fois qu'un projet économique ou immobilier voit le jour dans ces conditions. L'accès reste très "ordinaire" si on vise une clientèle aisée, du standing de la cuisine du chef, qui était auparavant étoilé à Perpignan et a récupéré son macaron assez rapidement ici aussi. Enfin, les abords - et cela je ne peux pas le comprendre car quelques heures de débroussailleuse suffiraient - tiennent plus du terrain vague que d'un jardin de maître, même "sauvage" ou "naturel". Là, il faudrait faire quelque chose, chef.
Je n'y ai jamais mangé moi-même mais tous les convives sont unanimes pour vanter la table, par contre, et c'est bien là l'essentiel. La carte affichée à l'extérieur est alléchante, même si elle paraît restreinte dans ses choix. Vous savez que pour moi c'est souvent synonyme de fraîcheur et je ne m'en formalise pas. La carte des vins fait appel à des fournisseurs incontournables du département et de la région. Très complète, nous n'avons pas essayé de nous y glisser.
Un très bel endroit que ce plateau, qu'on souhaite
y passer une journée en famille, s'y envoler en aile delta
ou simplement effectuer une petite balade digestive.
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