CHEZ PLANES, SOUS LE SOLEIL

Votre Léon en plein roupillon
Votre Léon en plein roupillon

Je vous disais bien que la météo officielle

présente fréquemment

des biais d'origine

"économique" dans les

Pyrénées Orientales.




Les journalistes de la radio publique sont évidemment à la botte des acteurs économiques les plus influents. Afin de nous diriger vers la côte et ses attrape-touristes, on nous avait annoncé le déluge en Cerdagne. Pourtant, c'est finalement sub tegmine fagi, comme le Tityre de Virgile, que contre le soleil j'ai trouvé refuge.


Nous sommes arrivés au plateau cerdan sur le coup de onze heures et il y faisait un soleil radieux. Petite visite au marché des producteurs de Saillagouse: boudin de canard en provenance d'Err, tomates parfaites et brugnons blancs venant de Vinça, tome de vache d'Eyne, pain de mie de la boulangerie locale, charcuterie et viande fraîche chez Bonzom ... les courses sont faites pour toute la semaine. Et puis, faisant route vers la glaciaire restée au fond de la voiture, patatra, je me suis pris le pied dans une dalle de schiste devant l'église (punition pour mon impiété?) et me suis étalé de tout mon long devant le parvis, la sandalette gauche dégoulinant bientôt de mon sang frais. Il ne s'agit que d'un gros "coup de rabot" mais les pieds d'un diabétique sont chose à ne pas négliger. Grâce à la générosité de mon frère, qui nous a confectionné une trousse de secours très bien fournie pour chacun de nos véhicules, Christine eut tôt fait - elle voulait débrider mais je m'y suis opposé - d'appliquer de la gaze, de la mupirocine en quantité et un beau pansement un rien compressif. 


Elle prétend que c'est un "acte manqué" pour éviter la randonnée de l'après-midi, par 31-32 °C malgré l'altitude. Quoiqu'il en soit, nous étions attablés chez notre client favori des hauts cantons avant l'heure prévue. La Vieille Maison Cerdane, alias l'Hôtel Planes, fête en effet ses 120 ans d'existence (débuts en 1895) et nous avons marqué le coup en commandant, contre l'avis de mon diabétologue, leur omelette norvégienne, le seul dessert à la carte que je n'avais pas encore mangé chez eux. Par-fait. 

Vous voyez le résultat sur mon illustration: petit somme au bord de l'étang d'Osséja tandis que Christine drague les colverts et les cygnes.


Je vous reparlerai du pédigrée de la famille Planes dans les jours qui viennent. Pour l'instant, il suffit de constater que le Blanc de la Coume Majou (Cuvée Civale) et la Cuvée Miquelet 2005 ont pris place sur la carte "habituelle" du restaurant. Jusqu'à présent, différentes cuvées de notre domaine avaient été proposées en suggestion, et pour les banquets mais là, nous "faisons partie des meubles". A nous de ne pas décevoir. Notez bien que cette position flatteuse - car elle signe la confiance - ne s'accompagne pas toujours d'une augmentation des ventes à la clientèle. En effet, quand le patron (ou son personnel de confiance) recommande lui-même un vin, il est souvent suivi. Ici, c'est le client lui-même, de sa propre initiative, qui doit porter son choix sur nous. Challenge ! 


En boitant un peu - j'essaie de ne pas prendre appui sur le gros orteil gauche - j'ai rejoint la pelouse autour de l'étang, qui nous a accueillis jusqu'au retour vers Perpignan, par une magnifique route qui serpente dans tout le Haut-Conflent au départ des Angles environ et jusqu'à Olette, en passant au large d'Evol (la D4a). 


Allez, je me souhaite ... bon pied bon oeil! 


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